Test de Ys Origin
Ys Origin
Dev : Falcom
Edit : DotEmu / Xseed
Support : PS4/Xbox One/Vita/PC
Loc : Textes français (pas de doublage)
Note : A l’origine ce jeu est sorti sur PC au Japon en 2006, c’est une préquelle à la série Ys qui se déroule 700 ans avant le premier épisode, il ne nécessite pas de connaissance particulière pour être parcouru. Le jeu ne contient pas de voix, à part l’introduction qui est narré dans un français très approximatif (c’est d’origine, je me suis demandé pendant un moment en quelle langue c’était avant de capter que c’était du français xD). Le jeu est sorti en 2012 sur Steam grâce à Xseed, ici je vous parle des versions consoles sorti en 2017 grâce à DotEmu (éditeur français spécialisé dans le portage de vieillerie), cette version contient des sous titres français et est disponible uniquement en téléchargement sur les Store, toutefois vous pouvez passer par l’import de la version Asie pour obtenir une version physique sur PS4 et Vita, qui contient aussi la vf (c’est ce que j’ai fait).
Graph : +
Difficile d’évaluer les graphismes du jeu avec des critères actuels car il faut se remettre dans le contexte : nous sommes en 2006 sur PC, à l’époque il est encore très commun d’avoir des résolutions en 4/3 et tous les jeux n’ont pas encore opté pour des graphismes tout en 3D polygonale. On est donc sur un style assez rétro en 3D isométrique, si vous avez joué à Trails in the Sky c’est un style assez proche. Le portage est plutôt réussi techniquement, le passage au 16/9 est bien géré, il reste quelques scènes encore 4/3, notamment les illustrations, mais ça se comprend qu’ils n’étaient pas en mesure de les refaire. D’ailleurs les artworks du jeu ont un style très année 90, ce qui donne vraiment un côté nostalgique au titre, qui colle plutôt bien à son sujet pour le coup. A noter que sur Vita, même si le jeu tourne bien la plupart du temps, vous aurez parfois de gros lag lorsque les écrans sont trop chargés d’effets spéciaux, notamment lors de certains combats de boss, ce qui peut être dérangeant mais ne rend aucunement le jeu injouable.
Gameplay : +
Qui dit Ys, dit action RPG, on est là sur un titre qui ne fait pas exception mais avec un gameplay assez rudimentaire. En effet, au début du jeu ou vous explique qu’il y a la touche carré pour taper et faire des combos et puis c’est tout, c’est parti pour l’aventure ! Bien que j’apprécie ce genre de gameplay c’est quand même assez déroutant comme démarrage, par la suite vous obtiendrez d’avantage de possibilité via les objets que vous ramasserez. Même si les manipulations de bases resteront les mêmes, carré pour taper, croix pour sauter et triangle pour utiliser une jauge qui rend plus fort, ce sont les compétences utilisables sur rond qui feront toute la différence, mais attention on est loin des épisodes modernes.
Les compétences sont au nombre de 3 et ont une base élémentaires, par exemple la première qu’on obtient est celle de type vent, sur l’héroïne (Yunica) cela enclenche un tourbillon autour d’elle, endommageant les ennemis proches et ça permet de faire des sauts plus long lorsqu’utilisé en l’air, en obtenant des objets pour renforcer la compétence il devient alors possible de le charger pour un effet plus long. A noter que pour chaque personnage la compétence élémentaire à un effet différent. Du coup l’utilisation des compétences en combat devient rapidement primordiale, car elles seront votre seule source de défense/esquive face aux assauts ennemis et vous serviront aussi pour passer les obstacles sur votre chemin. D’ailleurs le jeu ne vous explique jamais, qu’il est possible de changer de skill avec les touches L/R (j’ai appris ça contre le boss final de ma première partie…) au lieu de passer par l’inventaire.
Parlons-en justement de l’inventaire et simplement du menu, j’ai rarement vu un écran aussi austère on se croirait vraiment sur un très vieux RPG, la partie équipement encore ça va, puisque vous aurez simplement à choisir le dernier trouvé pour être au top niveau statistique, on retrouve aussi les artefacts qui aide à l’exploration comme dans les épisodes récents. Mais il y a aussi une deuxième page inventaire avec les objets clés de l’histoire, qui sont sensé être là pour faire jolie, mais par moment dans le jeu il faudra aller dans cette page et cliquer sur un objet de manière précise afin de débloquer une situation, voir en combinaison avec un artefact équipé, ce qui est totalement non intuitif, puisque la plupart des objets de la page ne servent à rien en terme de gameplay.
Le menu équipement clasique, il faudra sauver changer l'accessoire équipé.
Le menu inventaire, j'ai terminé le jeu sans me rendre compte qu'il y avait des potions pour augmenter le nombre de pv max.
En plus de l’expérience, au cours des combats vous cumulerez des particules sacrées qui vont permettront d’acheter des bénédictions aux points de sauvegarde. Contrairement à ce que je pensais au départ ce ne sont pas des bonus temporaires de statistique, mais des améliorations d’équipements et de capacités passives, ce qui en fait des bonus non négligeables à surveiller de très près.
En terme de difficulté global, le jeu n’est pas si dur que ça en fait, même en mode difficile ou cauchemar, car on se rend rapidement compte qui si une zone devient trop difficile à passer, c’est qu’il nous manque un niveau ou deux, du coup on revient en arrière on s'entraîne un peu et c’est reparti. C’est surtout le cas pour les boss, parfois à un level près ça change tout, donc si on arrive as, il suffit de s'entraîner un peu. Les boss restent quand même des gros morceaux, il faudra bien apprendre leurs paternes pour s’en sortir avec un minimum de dégât et savoir être patient, ce qui n’est pas toujours simple sur un action-rpg frénétique dans le genre.
Certains boss restent des purges quoi qu'il arrive.
Musique : ++
Falcom oblige, on est sur une très bonne OST dans la plus pure ambiance des Ys, c'est-à-dire quelque chose de très rythmé qui donne vraiment envie d’avancer. Je pense que certaines pistes sont des reprises de thème des vieux Ys, mais je ne connais pas assez la série pour le confirmer, en tout cas le tout premier thème qu’on entend et celui de l’arbre Roda et ça, ça parlera aux connaisseurs.
Durée : +
Le jeu est assez court et dirigiste, terminer l’histoire une première fois prends environ 9h en prenant le temps de tout ramasser. Mais il y a 3 personnages jouables en tout, ce qui revient à faire 3 fois l’histoire car chacun apporte des éléments différents, ce qui donne quasi 30h pour bien maîtriser le scénario. Mais le jeu incite à la rejouabilité en débloquant de nouveaux modes de difficulté et en proposant des modes secondaires une fois les 3 fins obtenues, vous pourrez ainsi tenter le mode Contre-la-montre (Boss Rush) ou Arène avec les difficultés très facile ou cauchemar en plus des 3 de bases. Après je tiens quand même à dire, quand on vient de se taper 3 fois l’histoire, on n’a pas spécialement envie de la recommencer encore et encore pour le plaisir de tester le mode cauchemar, idem pour les modes secondaires, c'est sympa pour prolonger la durée de vie, mais niveau intérêt ça reste assez limité.
Histoire : +
Malgré un contexte assez simpliste (un groupe de héros de héros devant explorer une tour), le scénario se révélera plutôt prenant avec des rebondissements et des implications assez large, typique de chez Falcom. On sera d’ailleurs assez surpris de voir que le scénario des 3 personnages est très différent malgré une progression identique, le troisième étant là pour apporter une sorte de vraie fin à l’histoire.
Recommandé pour :
Fan d’Ys
Fan de petit Action-RPG
Malgré ses allures de petit jeu à faible budget, ce Ys sera convaincre les fans de la licence et du genre qu’il est une aventure à ne pas négliger. On est certes assez loin de ce que pourrait proposer un des épisodes classiques de la série en termes de contenu et de scénario, mais il sait appuyer là où il faut avec une histoire simple et passionnante, à suivre sur plusieurs points de vue, un gameplay nerveux, des boss épiques et une petite touche de nostalgie très agréable.